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Quelle est la philosophie de la théorie de la guerre ?

Emmanuelle Ramos
Emmanuelle Ramos
2025-07-29 11:31:58
Nombre de réponses : 12
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La guerre n’est pas un concept philosophique évident. La paix semble un objet intellectuel plus immédiat et légitime. La guerre est une science couverte de ténèbres dans l’obscurité desquelles on ne marche point d’un pas assuré. Toutes les sciences ont des principes et des règles ; la guerre n’en a point. Comment trouver les principes de ce qui ne semble pas en avoir? C’est qu’il y a sans doute quelque chose dans la guerre qui résiste à la pensée, voire qui est son exact opposé. La philosophie préfère réfléchir à la paix. Qu’y aurait-il en effet à penser, face à l’irruption d’une violence dévastatrice qui, aux yeux de la majorité, paraît absurde et intolérable?
Alexandre Lacroix
Alexandre Lacroix
2025-07-29 08:47:16
Nombre de réponses : 13
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La guerre est-elle un horizon indépassable des sociétés humaines? Si oui, peut-on introduire de la justice dans un conflit guerrier? L’une des premières réflexions sur la guerre dans l’histoire de la philosophie nous est fournie par Platon. De par la nature, chaque cité ne cesse d’être engagée contre toutes les autres dans une guerre sans déclaration. Il est en quelque sorte logique que, puisqu’il n’y a pas qu’un seul État, chacun soit dans une guerre larvée avec les autres. Le plus grand bien, ce n’est ni la guerre ni la révolution, et il faut repousser de nos vœux l’obligation d’y recourir ; c’est à la fois la paix et la bienveillance mutuelles. Pour sa part, Vladimir Poutine, qui a exalté ses troupes en déclarant être « sûr que les soldats et officiers de la Russie rempliront leur devoir avec courage » et est demeuré sourd aux nombreuses injonctions qui lui ont été faites de choisir la paix, semble pencher pour une conception plus crétoise qu’athénienne de la guerre.
Adélaïde Leroy
Adélaïde Leroy
2025-07-29 07:27:14
Nombre de réponses : 10
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Ces essais ont l’ambition de cerner chez les philosophes modernes, de Machiavel à Tolstoï, en passant par Kant, Fichte, Hegel et d’autres, les grandes thèses susceptibles de contribuer à l’élaboration d’une philosophie de la guerre. Mais en même temps ils veulent contribuer à une section de la théorie de la guerre dans la mesure où la stratégie classique ou encore conventionnelle redevient un problème fondamental. On s’étonnera certes que le philosophe dont la vocation est la recherche de l’Etre se penche avec soin sur la guerre. Mais le philosophe ne serait pas philosophe si ainsi il n’allait à la rencontre de l’homme saisi par la violence et en proie à l’angoisse, au destin, à la mort.