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Quelle est la philosophie du combat ?

Robert Duval
Robert Duval
2025-07-29 10:34:20
Nombre de réponses : 13
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La taille n’est jamais une indication de puissance ou d’efficacité, ainsi que le savent fort bien les maîtres de boxe chinoise. L’homme le plus petit s’en sort par l’équilibre de son pouvoir, par sa plus grande agilité, sa souplesse, la rapidité de ses pieds, et la nervosité de son action. Gardez cela à l’esprit lorsque vous rentrez en action : déséquilibrez-le sans vous préoccuper de sa taille. Soyez plus rapide que lui et ne prêtez aucune attention à sa taille, à son arrogance, à ses féroces contorsions du visage, ni même à son langage agressif. Votre objet est toujours de frapper votre adversaire à son point le plus faible, à savoir à la hauteur de son centre de gravité, déséquilibrez-le, et appliquez le principe du levier afin que son corps soit l’instrument de sa propre défaite : t_he bigger they are, the harder they fall_. En combattant un homme avec vos mains nues, vous devez apprendre à utiliser votre tête, vos genoux, vos pieds aussi bien que vos mains. Le corps à corps vous donne l’opportunité d’utiliser ces parties de votre corps, et tout particulièrement vos coudes. Gardez bien ce point en mémoire : lorsque vous êtes attaqué par un voyou, ce dernier n’a qu’une idée en tête, sa pensée se limite à votre seule destruction. Dans ce cas, l’avantage est de votre côté.
Maryse Chevalier
Maryse Chevalier
2025-07-29 07:40:48
Nombre de réponses : 15
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La question sera de savoir si tel est le cas des arts martiaux que l'on veut trop souvent doter de traditions philosophiques, voire religieuses. La création, l'analyse intellectuelle de quelque chose ne peuvent se faire sans désir et tout désir peut se définir comme une allégorie, c'est-à-dire autre chose que ce qui est déclaré explicitement. Doit-on faire des arts martiaux une symbolique allégorique ? On sait que trop souvent la frontière entre littéral et littéraire naît de l'imaginaire. Sommes-nous donc en train d'éloigner les arts martiaux de leur sens originel, celui de techniques de guerre, de la même façon ? L'homme animal symbolique, pour reprendre l'expression de Cassirer, a besoin de croire pour vivre. Sans doute est-ce pour cette raison qu'il tisse immuablement des chaînes de constructions symboliques. Il vit aussi des questions qu'il se pose et meurt des réponses. La compréhension d'une œuvre, d'un art entraîne sa réinvention sous la forme d'une renaissance cyclique nécessaire amorcée par l'individuel ou le collectif.